Qu’est-ce qui vous a intéressé dans ce programme et vous a incité à participer ?

 

Passionné des oiseaux depuis de nombreuses années, c’est tout naturellement qu’à la création de sa ferme fin 2016, Philippe Chollet a décidé de laisser la nature s’exprimer pleinement dans ses parcelles.

Cette petite ferme de moins de 5 hectares, travaillant en agriculture biologique et labellisée Nature et Progrès, est localisée dans les terres humides et argileuses de la Bresse, bien connues pour leur production de volailles. Sur ces terres ingrates, Philippe a fait le choix de la diversité. « La ferme est centrée autour de la maison et ses espaces d’accueil, avec 5000 m² adjacents consacrés à la production de fraises et de petits fruits (framboises, groseilles, cassis et même myrtilles !), eux-mêmes entourés d’environ 2 hectares dédiés au pâturage. Ânes, chevaux et vaches qui s’y trouvent fournissent à la fois du lait, de la traction animale mais aussi et surtout, de la matière organique nécessaire au potager tout proche. Celui-ci est cultivé au plus près des principes de la permaculture, en planches et sur buttes, pour éviter les excès d’eau et avec la présence de nombreux arbres. » Parmi ceux-ci un verger de sauvegarde, implanté avec l’aide des Croqueurs de pommes locaux, qui produit désormais fruits et jus. Sur cet espace et grâce à l’engagement dans « Des Terres et des Ailes » Philippe a également mis en place des refuges à insectes avec l’association « Les fous du bois » ainsi que des ruches qui permettent d’avoir une bonne pollinisation. « Je compte également implanter prochainement des perchoirs à rapaces pour lutter contre le campagnol terrestre, qui adore les planches de fraisiers, car l’Effraie des clochers que nous hébergeons à la ferme, ne suffit pas ! ».

Les tables et chambres d’hôtes, dont une aménagée pour héberger un public handicapé, sont labellisées Accueil paysan, en toute logique avec la démarche globale de faire découvrir la ferme au plus grand nombre. Cet hébergement permet également de vendre une partie de la production des quatre petites vaches jersiaises, choisies pour leur rusticité et pour leur lait de très grande qualité, vendu cru ou transformé sur place.

L’ambition de Philippe est à terme de pouvoir faire vivre deux actifs sur la ferme et, au travers des discussions avec les scolaires et autres nombreuses personnes accueillies, de transmettre son expérience sur l’agriculture biologique et le respect de la nature. Car « même s’il n’est pas évident de parler de « bonne » rémunération sur une ferme de ce type, l’important est de pouvoir montrer qu’il est possible de bien y vivre, tout en préservant notre environnement ! ».

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