La ferme d’Aurore et Jonathan est installée dans un joli paysage de collines et de prairies, près de Damiatte, avec en ligne d’horizon… la chaîne des Pyrénées.

La cour, devant la maison qui domine le ruisseau de Lezert accueille tous les mardis en fin d’après-midi les amateurs des plantes du potager qui poussent un peu plus bas en plein champ ou dans des serres. La ferme est un Refuge LPO et participe au réseau Des Terres et des Ailes.

Le paysage des alentours de la ferme est composé de ces arbustes, haies, mare, bandes fleuries et même d’arbres taillés en têtards qu’affectionnent les mésanges, huppes, rouges-gorges, hirondelles, fauvettes…

Jonathan et Aurore sont installés depuis cinq ans sur 10 hectares (il y a 10 ha de plus aujourd’hui) dont 2 ha de maraîchage où poussent tout au long de l’année 60 espèces de légumes, ainsi que des arbres fruitiers. « Tout est vendu sur place à la ferme, ou bien sur le marché de Lavaur le samedi. »

« L’exploitation est en agriculture biologique, il faut donc se débrouiller pour que les légumes ne tombent pas malades ! ». Mais l’environnement est là pour les y aider avec les oiseaux et les insectes présents dans les haies ainsi que dans les bandes fleuries. Les bandes fleuries sont en place le long des haies. Là, s’exprime toute la biodiversité souhaitée, abeilles et autres insectes butineurs qui vont également visiter les légumes pour les polliniser. Il n’y a aucun doute qu’ainsi, la pollinisation est bien assurée. Pour compléter les avantages de ces bandes fleuries, Aurore et Jonathan ont planté près de leur étang de belles rangées de plantes aromatiques : lavande, romarin, thym, estragon etc…

Mais les bandes fleuries abritent aussi les insectes  « auxiliaires » qui vont protéger les cultures de légumes.

« Notre principale intervention par rapport à ces bandes fleuries, c’est de très peu y intervenir ! »

Ils constatent également le rôle important joué par les haies : « Elles sont de précieux refuges pour les auxiliaires, et elles constituent par contre une barrière, par exemple contre certains papillons de nuit non souhaités à proximité des légumes. » De fait, ceux-ci viendront beaucoup moins les visiter ! Le maillage des haies existantes a été complété par 600 arbres supplémentaires fournis par « Arbres et Paysages tarnais. »

Pour protéger les légumes, tous les deux comptent aussi sur les associations de plantes bien connues des jardiniers : il en est ainsi des capucines et des tomates. Les capucines sont plus sensibles aux pucerons que les tomates. Elles sont donc plus attaquées. Les coccinelles vont donc s’installer dans ces capucines et être présentes au moment où il faudra protéger les tomates !

Aurore et Jonathan sont par ailleurs en train de réaliser leur projet de pré-verger : pommiers, abricotiers, pruniers et cerisiers ont été plantés cet hiver sur un hectare de prairies qui sera réservé aux moutons et aux poules. Ceux-ci vont constituer de véritables auxiliaires dans la lutte contre les insectes ravageurs des fruits.