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Les nichoirs

Vous m’offrez le gîte et le couvert !

Dans la campagne, il existe de nombreux oiseaux auxiliaires des cultures : alouette des champs, grives, bruants, fauvettes, mésanges… qui consomment de nombreux insectes au printemps et en été. Il en est de même pour certains rapaces nocturnes et diurnes, qui sont eux aussi des alliés en consommant de nombreux micromammifères. Certaines espèces d’oiseaux nichent exclusivement au sol (bruant proyer, alouette des champs…), d’autres dans les arbres (buse variable, pie-grièche écorcheur…) mais certaines ont besoin de trouver des cavités pour construire leur nid et face à la raréfaction des vieux arbres, des murs anciens…, il est intéressant de leur proposer des endroits pour nicher. Et si le gîte leur était offert ?

La chevêche d’Athéna : la petite chouette aux yeux d’or

La Chevêche d’Athéna (ou chouette chevêche) fait partie des rapaces nocturnes les plus petits de France, de la taille d’un merle noir, elle se reconnait à ses yeux jaune d’or. Territoriale, la chevêche se reproduit dans une grande diversité de cavités, dans des crevasses de falaise ainsi que dans des trous d’arbre creux. Elle occupe volontiers les vergers (pommiers, poiriers, pruniers, noyers), les saules et mûriers têtards ainsi que les bâtiments et les nichoirs. Les campagnols et mammifères constituent plus de 80 % de son menu, complétés par des proies plus petites, telles les reptiles ou insectes (dans le Midi, les insectes représentent 80% de son régime au printemps et en été). La chevêche a besoin de 50 à 80 g de nourriture par jour.
Les nichoirs à chevêche, de forme allongée, se posent de préférence dans les zones partiellement boisées : vergers, zones bocagères, alignements d’arbres, vieilles bâtisses isolées en ruine où elle aime loger au pignon… Lien vers plan et localisation du nichoir.

Plan de construction d’un nichoir pour Chevêche d’Athéna

Effraie des clochers, Chouette effraie, Dame blanche

Quel que soit le nom qu’on lui donne cette belle chouette est en régression dans les campagnes. De nombreux oiseaux sont tués chaque année par collision routière et ferroviaire. A cela s’ajoute l’empoisonnement par épandage de pesticides dans les cultures ou encore la destruction volontaire. L’Effraie des clochers est fortement liée aux milieux agricoles : elle y trouve d’une part les micromammifères dont elle se nourrit et d’autre part les bâtiments agricoles, arbres creux et autres cavités, quand ils sont disponibles et favorables. Ses zones de chasse sont situées en milieu ouvert (la végétation ne doit pas être trop dense) où elle trouve sa principale nourriture qu’elle localise à l’ouïe. En France, les campagnols représentent 50 à 80 % de son régime alimentaire, sauf en région méditerranéenne où les mulots et souris grises constituent 50 à 90 % des proies consommées. Elle repère ses proies depuis un poste d’affut, représenté par un piquet de clôture ou un arbre.
Cette espèce nidifie dans les greniers, les combles des granges ou des habitations ainsi que les clochers d’église. Elle adopte volontiers un nichoir de type « caisse », s’il est aux bonnes dimensions.

Plan de construction d’un nichoir pour Effraie des clochers

Le faucon crécerelle, le rapace « Saint-Esprit »

Le faucon crécerelle se reconnait notamment au bord des routes et au-dessus des champs à son vol sur place appelé « vol du Saint-Esprit ». Le faucon crécerelle est un oiseau des milieux agricoles ouverts. Il se nourrit surtout de petits rongeurs, principalement de campagnols des champs, mais capture aussi des reptiles, des amphibiens et des gros insectes. Comme l’effraie et la chevêche, le crécerelle est en déclin aussi bien en France qu’en Europe, à cause de l’intensification de l’agriculture et de la perte de ses habitats. Le faucon crécerelle ne construit pas de nid : il occupe celui d’un autre oiseau ou pond directement dans une cavité de bâtiment, d’arbre ou dans un nichoir, en ville, en lisière de forêt ou sur des pylônes électriques.

Plan de construction d’un nichoir pour Faucon crécerelle

Posez un nichoir à rapaces, c’est aider concrètement ces magnifiques oiseaux. Aussi, ils vous aideront à limiter la prolifération des rongeurs autour de votre habitation et dans vos parcelles ! Par contre, un dispositif anti-prédation est fortement conseillé, voire impératif, pour éviter que votre nichoir ne serve de garde-manger. Pour cela,  il suffit de clouer devant l’ouverture, un sceau ou un tuyau en plastique, découpé en biseau à l’extrémité.

  • Cas des nichoirs installés à l’intérieur d’un bâtiment aux murs lisses

Support : béton, plastique, tôle, bois poli, verre ou autres matériaux non adhérents.  Installation le plus loin possible des fenêtres, gouttières, fils électriques apparents ou rebords de maçonnerie.

Exclure les murs de vieilles pierres, crépis, boiseries dépolies, briques irrégulières ou décalées par rapport à leurs joints de mortier, blocs de béton poreux. Attention : un rebord ou un trou de 3 mm suffit à « accrocher » la griffe d’une fouine !

  • Cas des nichoirs installés dans un arbre

Installation sur un tronc ne présentant pas de branches ou branchettes dans un rayon de 50 cm en dessous ou à hauteur du nichoir, ni aucune branche jusqu’à 1 m en dessous.

 

Les mésanges, petites mais voraces !

Les nichoirs à mésanges sont aussi très bénéfiques en milieu agricole (vergers, cultures maraîchères, jeunes plantations…). Au printemps, les mésanges bleues et mésanges charbonnières nourrissent leurs nichées avec des chenilles, mais aussi des insectes volants comme les mouches ou les moustiques. Lors de belles journées, une mésange bleue peut ainsi effectuer entre 500 et 900 nourrissages par jour, avec une consommation annuelle pouvant atteindre 10 000 chenilles par an ! C’est autant d’insectes capturés qui ne porteront pas atteinte aux cultures et aux fruitiers. Elles sont également les prédatrices naturelles des chenilles processionnaires.

Plan de construction de nichoirs pour mésanges

Invitez la huppe fasciée dans votre nichoir !

La huppe fait son nid dans les trous et les creux, des tas de pierres (faire lien vers la fiche tas de bois tas de pierres) notamment, et les cavités se faisant aujourd’hui plus rares, vous pouvez aussi l’aider en posant un nichoir à huppe, aux abords de vergers, vignobles, prairies, villages… elle se nourrira des larves de coléoptères, grillons, carabes, sauterelles, limaces, vers … situés à proximité !

Plan de construction d’un nichoir pour huppe fasciée

Aidez l’hirondelle rustique à faire son nid !

Le nid de l’hirondelle rustique a la forme d’une coupe, ouverte sur le dessus, le plus souvent fixé sur une poutre en bois (souvent à plus de 2m de haut) ou un mur rugueux. Il est constitué d’un mélange de boue, de brins de paille, d’herbe ou de laine, collé avec la salive des oiseaux. Les structures lisses (poutre métallique, PVC, bois poncé…) posent problème aux oiseaux qui n’arrivent pas à fixer le nid ou, pire, celui-ci se détache alors qu’il est encore occupé. La présence de tasseaux en bois brut, de gros clous, de chevilles… dépassant des murs, poutres… constituent des supports appréciés : ils constituent les fondations du nid. Pour éviter les salissures, il est possible de fixer à 15 cm sous le nid des planchettes (20×40 cm) avec des équerres, qui peuvent aussi constituer un endroit d’où les jeunes peuvent s’élancer.

Aide à l’installation de nids d’hirondelles (Fiche 5)

A la recherche de conseils pour la pose et l’entretien, d’informations complémentaires ?

Guide sur la pose et l’entretien d’un nichoir – Refuge LPO

Plan de construction d’un gîte à chauve-souris

Plans de construction pour réaliser des nichoirs pour d’autres oiseaux

Guide technique ” Favoriser la biodiversité dans ses vignes” – LPO Pays de Loire

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Aménagement favorable à :